L’exploitation aurifère a de terribles répercutions comme la pollution des sols par l’emploi de produits chimiques, l’exposition des humains aux vapeurs toxiques, ainsi que la déforestation.

L’or se trouve presque partout dans le monde. L’extraction est particulièrement massive au nord-ouest de la Papousie-Nouvelle-Guinée, avec 75 kilos d’or chaque jour. Toutefois, la Chine est le pays qui extrait le plus d’or avec environ 13% de la production mondiale. En 2016, 47,4 % du métal précieux a été transformé en bijoux. Une partie est utilisée pour l’industrie électronique, le reste est détenu par les banques centrales, comme la Banque centrale américaine qui possède le plus grand stock d’or mondial avec 8 133,5 tonnes.

L’extraction de l’or

L’or peut être présent sous forme de dépôts alluvionnaires granuleux, communément “les pépites”. Mais, le métal précieux est le plus souvent présent en quantité infimes dans le réseau des minerais. L’extraction par les orpailleurs, nécessite 150 tonnes de cyanure pour une tonne d’or. Les minerais contenant l’or sont préalablement passés au tamis pendant des heures dans l’eau, afin que la poussière d’or soit concentrée. Ce dépôt est ensuite mélangé à du mercure, qui forme ainsi un alliage liquide avec l’or. Celui-ci est chauffé, pour que le métal lourd toxique s’évapore, ne laissant que l’or pur.

L’extraction aurifère industrielle nécessite donc également, une quantité d’eau importante, environ 140 000 litres d’eau par heure. Une bague en or produit donc à elle seule, 20 tonnes de déchets.

L’extraction des diamants

Contrairement à l’or, l’extraction des diamants n’inclut pas l’utilisation de produits chimiques. Il existe quatre procédés d’extraction dont l’exploitation à ciel ouvert, l’exploitation minière souterraine, l’extraction des diamants marins et l’exploitation minière alluviale.

L’impact environnemental de ces procédés augmente à mesure que la demande est en hausse. L’exploitation s’étend à des endroits éloignés, ce qui entraine l’érosion des sols, la déforestation, la migration ainsi que, l’extinction de plusieurs espèces animales.

Toutefois, l’industrie du diamant continue de rechercher des solutions pour réduire les déchets, comme le recyclage de l’eau utilisée.

Le Bijou d’occasion

Effectivement, le secteur du luxe (mode, joaillerie) est donc l’un des plus pollueurs.

Cependant, la réparation, la remise en état et la revente des produits achetés neufs, permettent une réutilisation des matières premières. L’offre de l’occasion ne nécessite pas de nouvelles extractions.

Le cabinet McKinsey croit en une perspective de croissance pour le marché de l’occasion, comme l’indique The State fashion 2022. L’occasion représente à ce jour 27 milliards de dollars, pour 57 milliards de dollars en 2025. Les considérations environnementales actuelles sont grandissantes dans les pratiques de consommation. Les acheteurs préfèrent acheter moins, mais de qualités supérieures.

L’occasion valorise la rareté, la qualité. Elle permet de raviver l’intérêt pour les pièces vintage. Les témoins d’un savoir-faire du passé. La joaillerie de seconde main, à de belles années devant elle. Elle allie esthétisme et éco-responsabilité, pour un coût inférieur au bijou neuf.